Monsieur le député, nous nous trouvons en effet dans une situation de crise, et l'économie européenne est très dégradée. Je ne reprendrai pas tous les chiffres relatifs à la zone euro au dernier trimestre de l'année 2012, mais la croissance est négative à -0,6 point. La France, avec 0,3 point, fait ainsi mieux que ses partenaires, Allemagne comprise, ou moins mal plutôt, car nous ne saurions nous contenter de ce résultat.
C'est pourquoi nous devons mener une politique qui sache tenir les deux bouts de la chaîne : le sérieux budgétaire, qui est indispensable, mais également le souci de la croissance, qui ne peut être, ne doit être, ni ne sera l'oubliée de notre politique économique.
Le sérieux budgétaire s'impose car la dette publique dont nous avons hérité, et qui s'est accrue de 600 milliards d'euros au cours du dernier quinquennat, est une dépense improductive : tout euro consacré à son remboursement – et d'autant si elle devait coûter plus cher par manque de crédibilité –, c'est un euro en moins pour l'éducation, un euro en moins pour l'hôpital, pour l'emploi.