Cet amendement rend compte de l'aggravation de la situation dans notre pays et je ne vois vraiment pas ce qu'il apporte à notre débat. Nous déplorons tous que le niveau des élèves ait diminué et que le taux de scolarisation ait également baissé durant les dix dernières années.
De plus en plus de jeunes de moins de 19 ans quittent le système scolaire, avec ou sans qualification. L'ampleur du décrochage est un phénomène qui nous interpelle. Au lieu de nous dissocier sur ce constat, nous devrions au contraire nous atteler à la tâche extrêmement importante qu'il nous faut accomplir pour raccrocher ces jeunes qui, aujourd'hui, se trouvent sans solution.
Les enquêtes internationales et celles de l'OCDE montrent que non seulement le niveau des élèves les plus faibles diminue, mais que le niveau des meilleurs baisse également. Nous devons travailler aussi sur ce point. J'en veux pour preuve cette petite faute de grammaire qui s'est glissée dans l'exposé sommaire de l'amendement n° 839 : « sans nécessairement démérité »…
Il s'agit d'un sujet sur lequel nous sommes, les uns et les autres, amenés à agir. Plutôt que de nous disputer pour savoir si cela remonte à dix ans ou si cela date de quinze ans, nous ferions mieux de nous battre pour essayer de trouver la solution. C'est ce que nous proposons aujourd'hui. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)