Nous souhaitons en effet revenir, avec cet alinéa, sur le terme de refondation. Pour avoir une refondation, il faudrait en effet une nouvelle fondation qui s'appuierait sur des piliers, ce qui n'est pas le cas.
Surtout, même si vous aviez eu la volonté de refonder, il aurait été important d'avoir une vision commune, un constat partagé, ce qui n'est pas le cas. Vous sélectionnez les chiffres qui vous conviennent pour pointer du doigt, afin de faire plaisir à telle ou telle partie de votre majorité, une période qui, selon vous, serait responsable de tous les maux de l'éducation. Non, ce n'est pas vrai.
Vous avez précisé à l'alinéa 6 que depuis vingt ans, le système ne progresse plus. C'est la seule fois où vous le reconnaissez et vous n'avez pas écrit qu'il régressait mais qu'il ne progressait plus. Parallèlement, vous choisissez des chiffres « entre 2007 et 2012 », « entre 2000 et 2010 », sans voir le cycle de vingt-cinq, trente ou trente-cinq ans dans lequel s'inscrit notre système éducatif et qui a conduit à l'échec que nous connaissons, à ces 2,5 millions d'illettrés qui ont amené le Premier ministre à déclarer l'illettrisme grande cause nationale.
Ce mot refondation, dans toutes ses dimensions, n'a pas sa place ici, ni dans le titre du projet, ni dans son contenu.