Vous dites que vous donnez la priorité au primaire. Le primaire est l'un des piliers du système, vous avez raison. Sauf que la priorité au primaire, monsieur le ministre, ce n'est pour l'instant qu'un mot, une phraséologie, ce n'est en rien une réalité dans votre texte. Nous le démontrerons à nouveau quand nous parlerons des postes. Vous créez 14 000 postes, certes, mais la circulaire que vous venez de publier en supprime 8 000 devant élèves dans le primaire. Oui, monsieur le ministre, vous supprimez 8 000 postes devant élèves et vous ne pourrez pas démontrer l'inverse, parce que c'est écrit noir sur blanc dans votre circulaire.
Ensuite, vous parlez d'une deuxième fondation : la formation des enseignants. Nous pouvons nous retrouver sur ce point. Mais, monsieur le ministre, vous nous dites : « Vous avez détruit cette fondation, raison pour laquelle le système se dégrade ». Je vous rappelle que les IUFM ont été supprimés en 2010. Or nous sommes en 2013. Si je comprends bien, c'est cette suppression en 2010 qui a généré l'effondrement et l'échec du système scolaire ? C'est peut-être un peu court, monsieur le ministre ! Qui plus est, nous n'avons pas supprimé la formation, nous l'avons modifiée. Il y a une nuance ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)