La formulation « pour chacun » crée une forme d'obligation, ou tout au moins d'incitation à changer de prisme. Aujourd'hui, monsieur le ministre, nous constatons avec désolation que notre système scolaire ne fonctionne pas parfaitement. Certes, la perfection n'est pas de ce monde, mais vous conviendrez qu'il y a encore une importante marge de progression. Notre système exclut trop, ne parvient pas à intégrer suffisamment d'élèves, à donner à nos élèves ce dont ils ont un impérieux besoin pour réussir leur vie de citoyen. Retenir le terme « chacun », c'est formaliser notre obligation de faire en sorte que les élèves bénéficient de l'acquisition des compétences sans lesquelles ils ne peuvent pas s'accomplir. Voilà ce que signifie, pour nous, le mot « chacun ».
Au sujet du programme PARLER, je veux vous poser une question, monsieur le ministre, et j'espère qu'en m'adressant à vous, j'aurais la réponse que je n'ai pas obtenue lors des auditions devant la commission – je ne parle pas de notre excellent président, mais des personnes que nous avons auditionnées. Ma question est la suivante : pourquoi ce dispositif, qui fonctionne très bien et donnerait à chaque élève connaissant des difficultés la possibilité de les surmonter, n'est-il pas dupliqué partout dans notre pays ?