Monsieur le président de la commission, je ne mets pas en cause la manière dont vous dirigez nos travaux en commission, qui se passent dans un climat très agréable et serein. Cependant, sur ce texte, pourquoi avons-nous examiné en séance quatre-vingt-treize amendements de l'opposition et aucun de la majorité ? C'est tout simplement parce que vous avez adopté en commission une très grande partie des amendements de la majorité, qui ne sont donc plus en discussion, et que vous avez rejeté systématiquement les nôtres. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)
De nouveau, lors de la réunion de la commission lundi soir, qui a duré deux heures et demi, nous avons examiné 900 amendements. En grande majorité, il s'agissait d'amendements de l'opposition. Ils ont été refusés. Nous les avons donc redéposés en séance publique afin qu'ils soient discutés.
Toutefois, je vous rappelle nos conditions de travail, sous le contrôle de notre rapporteur : si lundi soir un quart de seconde a suffi pour examiner un amendement de l'opposition, en revanche, dès qu'un amendement émanait des groupes écologiste, SRC ou radical, on prenait le temps nécessaire pour s'efforcer d'adopter l'amendement. Or l'examen précis de ces amendements ne donnait pas le sentiment de faire la loi, comme en témoignaient d'ailleurs les grimaces et les contorsions du rapporteur contraint de céder, sous peine de se mettre à dos ses partenaires. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)
C'est pourquoi l'opposition se retrouve aujourd'hui avec 1 500 amendements à présenter. Comme le débat parlementaire doit avoir lieu quelque part, qu'il se tienne dans cet hémicycle !