Il y a véritablement un problème d'attractivité du métier. Le système actuel d'affectation des enseignants, le niveau de rémunération qui est le leur et la diminution voire l'absence de considération sociale dont ils sont l'objet font qu'il attire moins et même parfois plus du tout. Notre collègue Patrick Hetzel vous a interrogé tout à l'heure, monsieur le ministre, sur votre conception de la liberté pédagogique. C'est une question importante et un facteur d'attractivité du métier. Quelle est votre vision sur ce point ? Nous serions intéressés de la connaître.
Pour conclure, je tiens à vous renvoyer à un article paru en début de semaine dans un grand quotidien, et qui fait une comparaison, un peu cruelle pour nous, entre l'école française et l'école canadienne. On nous décrit une école dans la banlieue défavorisée de Toronto, et ses professeurs disent qu'en Ontario, tout le monde veut devenir professeur, au point d'ailleurs que certains étudiants vont satisfaire à l'étranger ce désir d'enseigner. Parmi les éléments d'attractivité du métier au Canada, il est question du niveau de rémunération – entre 2 300 euros et 4 300 euros par mois –, sachant que le conseil scolaire détermine le salaire des enseignants,…