Le bien-être des enseignants, l'envie d'exercer ce métier passent par plusieurs facteurs. D'abord, de bonnes conditions de travail. Or, quand pendant des années on supprime des postes, quand des maîtres sont dans l'angoisse de ne pas être remplacés, de ne même pas pouvoir faire les formations nécessaires parce qu'ils savent qu'il n'y aura pas de remplaçant devant leur classe, ce ne sont pas de bonnes conditions de travail.
Ensuite, cela passe par la formation, initiale et continue. J'insiste sur les deux. Les enseignants doivent pouvoir bénéficier tout au long de leur carrière des progrès de la recherche pédagogique, d'un apport de connaissances nouvelles. Ce qui est proposé dans le projet de loi, et je m'en suis déjà réjouie, c'est à la fois une formation de haut niveau universitaire et une formation professionnelle, avec les écoles supérieures du professorat et de l'éducation.
C'est le début d'un parcours, a dit M. le ministre. Il a aussi fait allusion à ma proposition d'organiser le plus rapidement possible un véritable pré-recrutement, permettant de conduire le maximum de jeunes vers ces métiers. Mais c'est aussi la revalorisation du métier lui-même. Je ne reviendrai pas sur les citations qui ont été faites de l'ex-Président de la République et de l'ex-ministre Xavier Darcos, qui à chaque fois portaient des coups au métier d'enseignant au lieu de le valoriser, alors qu'il est de plus en plus difficile.
Cette revalorisation, monsieur le ministre, et je sais que vous êtes d'accord sur le principe, passe aussi par la rémunération elle-même.