La question du climat scolaire ne concerne pas particulièrement les écoles maternelle et primaire, mais plutôt l'enseignement secondaire. Une enquête toute récente, réalisée par la nouvelle délégation interministérielle à la lutte contre la violence scolaire, à laquelle 18 000 enseignants – un échantillon représentatif – ont répondu, montre que, si la majorité des personnels du second degré considèrent que le climat scolaire est bon, 41,1 % d'entre eux ont une mauvaise opinion du climat scolaire lorsqu'ils exercent en zone urbaine sensible, contre 25,5 % hors ZUS.
La majorité précédente a créé des équipes mobiles. L'initiative n'était pas inintéressante, mais elle permettait de répondre uniquement aux situations de crise. Or pour assurer la réussite des élèves, le climat doit être serein tout au long de l'année scolaire. Lorsque l'on supprime, pendant dix ans, des postes de surveillants d'externat – des personnels qui assistent les enseignants et sont particulièrement utiles dans ces établissements –, le climat scolaire se détériore. La majorité ne s'y trompe pas lorsqu'elle parle de refondation.