J'entends M. Ménard dire que la formation était uniquement disciplinaire : la réalité est tout de même un peu plus complexe, mais peu importe ; nous y reviendrons à propos des ESPE.
La raison pour laquelle je soutiens l'amendement de notre collègue Annie Genevard, c'est que les historiens de l'éducation pointent régulièrement le rôle qu'ont pu jouer les fameux « hussards noirs de la République », d'ailleurs chers à M. le ministre : ce pourrait être un sujet de consensus.
Le monde change, et vous n'êtes pas les derniers à insister par exemple sur la nécessité d'intégrer le numérique. Dans ce monde qui change, plus que jamais il y a des choses à affirmer et peut-être à réaffirmer. Avec le pédagogisme, l'élève était au centre du dispositif. Loin de moi l'idée de contester que l'élève doive être fortement pris en considération, mais il faut s'intéresser à l'interaction entre l'élève et le maître. Et prendre en compte cette interaction, c'est considérer qu'il y a un élément décisif que les spécialistes appellent « l'effet-maître ».
Je pense que cet amendement n'est pas seulement rédactionnel : il a pour but de faire en sorte qu'on dise clairement que les maîtres ont un rôle décisif dans l'évolution de notre école, ce qui est pleinement dans la tradition des « hussards noirs ». Pardonnez-moi si c'est maintenant de ce côté-ci de l'hémicycle qu'il faut reprendre vos icônes ; nous le faisons volontiers quand il s'agit de l'intérêt général de la République et de la nation. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)