Intervention de Patrick Hetzel

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 9h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 1138

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

J'entends M. Ménard dire que la formation était uniquement disciplinaire : la réalité est tout de même un peu plus complexe, mais peu importe ; nous y reviendrons à propos des ESPE.

La raison pour laquelle je soutiens l'amendement de notre collègue Annie Genevard, c'est que les historiens de l'éducation pointent régulièrement le rôle qu'ont pu jouer les fameux « hussards noirs de la République », d'ailleurs chers à M. le ministre : ce pourrait être un sujet de consensus.

Le monde change, et vous n'êtes pas les derniers à insister par exemple sur la nécessité d'intégrer le numérique. Dans ce monde qui change, plus que jamais il y a des choses à affirmer et peut-être à réaffirmer. Avec le pédagogisme, l'élève était au centre du dispositif. Loin de moi l'idée de contester que l'élève doive être fortement pris en considération, mais il faut s'intéresser à l'interaction entre l'élève et le maître. Et prendre en compte cette interaction, c'est considérer qu'il y a un élément décisif que les spécialistes appellent « l'effet-maître ».

Je pense que cet amendement n'est pas seulement rédactionnel : il a pour but de faire en sorte qu'on dise clairement que les maîtres ont un rôle décisif dans l'évolution de notre école, ce qui est pleinement dans la tradition des « hussards noirs ». Pardonnez-moi si c'est maintenant de ce côté-ci de l'hémicycle qu'il faut reprendre vos icônes ; nous le faisons volontiers quand il s'agit de l'intérêt général de la République et de la nation. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion