Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 9h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 700

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Tout d'abord, un mot pour répondre à vos interrogations sur les emplois de professeurs d'avenir. S'agissant des 4 000 déjà ouverts pour le mois de janvier, les recrutements se passent bien. Ce n'est pas très étonnant puisqu'on les a ouverts aux étudiants en master, il y a donc un potentiel chez ces élèves boursiers, qui se retrouvaient, avec la mastérisation, dans des conditions très difficiles pour poursuivre leurs études – nous avons des enquêtes très précises là-dessus. Ce dispositif les aide donc vraiment. Je savais que nous disposerions du potentiel, je l'ai toujours soutenu, et nous sommes là au coeur du mérite républicain. Et nous aurons le potentiel pour aller plus loin – il y aura 6 000 postes supplémentaires en septembre. À ce sujet, j'ai entendu des discours marquants de la part des intéressés. J'ai eu l'occasion d'aller à Reims, avec le Premier ministre, pour signer les premières créations d'emplois de professeur d'avenir, et j'ai rencontré des jeunes qui manifestaient vraiment la volonté de servir leur pays et l'éducation nationale. Ce dispositif constitue réellement un élément très important d'espérance et de remise en mouvement de la promesse républicaine.

Pour ce qui concerne l'amendement, je rappelle que ce ne sont pas les ESPE qui ont à décider de la bivalence en France. Soit nous avons le courage de faire un statut différent, soit on rouvre le dossier que vous évoquez, madame la députée ; dans les deux cas les ESPE formeront les professeurs, mais elles ne peuvent pas prendre la décision elles-mêmes de faire une réforme aussi importante.

Pour revenir sur la discussion précédente, chacun sait très bien que s'agissant du parcours d'orientation, le rapprochement avec l'entreprise et l'emploi est un de mes préoccupations majeures, plusieurs parties du texte en témoignent. Mais faisons attention, pour la qualité même du travail que nous menons ici, à ne pas inscrire des dispositions dont nous savons qu'elles susciteraient des débats infinis qui bloqueraient l'évolution. Une des particularités et un des intérêts d'une loi sur l'école, je l'ai dit à plusieurs reprises, c'est de prévoir des dispositions que l'on peut mettre en oeuvre ensuite. La question de la bivalence a une très longue histoire dans ce pays, et on ne peut pas l'introduire en biais par les ESPE, ce n'est pas leur rôle.

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