Je suis toujours frappé, dans la crise que traverse aujourd'hui l'école, que certains enseignants veuillent isoler l'école de la société. Les élus locaux ont par exemple eu beaucoup de mal à y faire entrer des intervenants extérieurs, notamment lorsqu'il était question de problèmes de drogue. « Non, chez nous, cela n'existe pas », nous répondait-on, comme s'il existait une sorte de cloisonnement.
Ce matin, j'entends dire qu'il faut que ces écoles supérieures du professorat et de l'éducation soient totalement autonomes. Ma crainte est que, fonctionnant avec leur propre logiciel, elles en viennent à ignorer l'université. Cela me paraît nous exposer au risque d'une incompréhension entre l'école et la société, entre l'école et, notamment, les parents d'élèves. C'est pourquoi je pense que ces écoles doivent effectivement baigner totalement dans l'ensemble du corps enseignant dans les universités.
Comme vous aimez beaucoup le Parlement – cela se voit –, vous aurez à coeur, monsieur le ministre, de le renseigner sur le déroulement de la mise en place de ces écoles. Alors, nous pourrons en juger ensemble.