Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 9h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 73

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Je dois dire que, depuis le début de nos échanges, cet amendement est le seul que je ne comprends pas. Je comprends beaucoup des éléments que vous avancez, nombre de vos interpellations et de vos demandes de précisions. Mais il me semblait que cette mesure était tellement simple, de bon sens et consensuelle, qu'elle ne soulèverait pas de difficulté. Tout le monde a fait la même analyse ces dernières années, y compris le Haut conseil à l'éducation lui-même. Celui-ci a souffert, dès l'origine, d'un vice de construction : on ne peut confier au même organisme la prescription et l'évaluation. Il faut donc revenir à des organismes distincts, qui ont d'ailleurs déjà existé et assez bien fonctionné. Cela permettra d'éviter des polémiques comme celle qui a eu lieu au sujet des programmes de 2008, par exemple, et que nous devrons trancher.

Tout d'abord, le Conseil supérieur des programmes fera son travail auprès des ministres, mais avec des garanties d'indépendance. Pour nous tous, le problème majeur est celui de l'articulation du socle, des programmes et de l'évaluation. Comme j'ai eu l'occasion de le dire dès la discussion générale, j'ai tendance à considérer que cette tâche constituera l'essentiel de notre activité pour les deux ou trois années à venir, une fois que le processus législatif en cours sera terminé. Comme vous l'avez fort bien dit vous-même, en fin de compte, l'important c'est ce qui se passe entre un maître et ses élèves. C'est à ce moment-là qu'intervient la transmission des connaissances.

Ensuite, l'évaluation doit être maintenue ; nous devons la rendre la plus rigoureuse et la plus indépendante possible. Elle ne doit pas relever de la prescription. Ces deux conseils me semblent donc avoir des fonctions très clairement identifiées. Ils règlent une question qui ne l'était pas. Nous pourrions nous accorder, sereinement, sur ce progrès !

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