Nous soutenons cet amendement. Si la concertation sur la réforme des rythmes scolaires avait été véritablement approfondie, comme elle aurait dû l'être, avec l'ensemble des partenaires de l'école, on n'assisterait pas à une mise en oeuvre aussi chaotique, comme c'est le cas depuis le début.
Les partenaires de l'école, ce sont tout d'abord les parents d'élèves, qui se sont organisés d'une certaine manière ces cinq dernières années. Pour les inciter à changer d'organisation et passer de la semaine de quatre jours à la semaine de quatre jours et demi, il faut les intégrer à la concertation et leur permettre de prendre les dispositions nécessaires.
Ce sont ensuite les enseignants, qui, nous l'avons constaté ici ou là lors d'un certain nombre de manifestations, n'ont pas été véritablement associés à la réforme. Ils ne paraissent en tous les cas pas convaincus de la nécessité d'une telle réorganisation. Or si les enseignants eux-mêmes considèrent qu'elle n'est pas pertinente, on aura quelque difficulté à la rendre efficace dans nos écoles.
Ce sont enfin, les collectivités locales : or, quoi qu'on dise sur le sujet, force est de constater que beaucoup de communes – et non des moindres, puisque de grandes villes de France, notamment de gauche, sont concernées – ont décidé de repousser ladite réforme, non pas aux calendes grecques mais à la rentrée 2014, après les élections municipales.
Par conséquent, rien n'a été réglé sur le sujet. C'est regrettable, car cette réforme est utile, nécessaire. Des politiques de nombreux bords s'accordent à son sujet, les pédagogues ont émis à plusieurs reprises un avis favorable à son propos et de nombreux pays dans le monde ont commencé de la mettre en oeuvre. Hélas, vous savez comme moi que l'enfer est pavé de bonnes intentions et la manière dont cette réforme a été engagée n'est pas efficace. Cet amendement est donc tout à fait pertinent.