Je souhaite simplement répondre à nos collègues de l'opposition, car on ne peut pas laisser des parlementaires critiquer la réforme des rythmes scolaires, qui est extrêmement importante.
Je ne reprendrai pas dans le détail les propos du ministre puis du rapporteur sur tout le travail qui a été effectué, en particulier le rapport de Xavier Breton et Yves Durand. Il est vrai qu'il était très facile de supprimer le samedi matin et que le plus simple aurait été de ne rien changer. Rétablir une demi-journée de classe en plus suppose de mettre en place une nouvelle organisation. Cependant, ainsi que l'a rappelé le ministre, la concertation a duré des mois pour aboutir au décret qui a été publié le 24 janvier dernier. Nous sommes maintenant la seconde phase de la concertation qui réunit les différents acteurs locaux – les maires, les enseignants, les parents d'élèves – pour déterminer les modalités de mise en oeuvre de ces nouveaux rythmes, à partir de 2013 pour un certain nombre de communes, de 2014 pour d'autres.
Dans mon département, la DASEN rappelle régulièrement que si une commune demande la dérogation pour 2014, elle lui sera accordée. Il n'y a donc aucune pression sur les maires. Les municipalités qui ont travaillé en amont – chacun savait en effet avant la publication du décret du 24 janvier que la semaine de neuf demi-journées allait être mise en place – ont déjà bien avancé pour permettre une entrée en vigueur dès septembre 2013. Certains enseignants – j'en connais un certain nombre – ont travaillé avec le conseil d'école et les différents acteurs du système éducatif dès la rentrée et sont également prêts.
Il n'y a donc pas lieu de faire de la polémique sur cette question. La réforme des rythmes scolaires est dans l'intérêt des enfants. En outre, une grande souplesse est donnée pour sa mise en oeuvre, école par école, commune par commune, et pour la date de son entrée en vigueur – septembre 2013 ou septembre 2014 –, ce qui devrait permettre à chacun des maires et des directeurs d'école de la mettre en place ; cela se fera dans de bonnes conditions s'il y a un peu de volonté politique.