Je veux vous remercier, monsieur Christian Leyrit, pour le niveau de votre exposé et son intérêt.
Je souhaiterais avoir votre appréciation, au vu de votre formation initiale et de vos fonctions précédentes, sur la tolérance de plus en plus limitée de nos concitoyens à l'égard des grandes infrastructures. Comment cela peut-il se résoudre, indépendamment de « l'arbre à palabres » qu'est la CNDP ?
Vous citiez un sociologue affirmant que le débat public avait l'intérêt de tisser un lien avec les minorités. Je crois que nous sommes plutôt dans une phase de désenchantement de la participation. Ce sont toujours les mêmes qui participent et qui sont consultés, ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent. Faudrait-il recourir à des méthodes plus intrusives ? On constate en effet que les citoyens se mobilisent de moins en moins collectivement et de plus en plus dans la sphère domestique par l'intermédiaire de moyens de communication qui arrivent directement chez eux. Ils se forgent une opinion dans la sphère intime.