Vous mettez le doigt sur la plus grande des difficultés. Autant d'éventuelles erreurs sur les prévisions de court terme peuvent s'annuler les unes les autres, si bien qu'au final la prévision reste valide, autant elles peuvent se cumuler sur les prévisions de moyen terme et aboutir au final à d'importants écarts avec la réalisation. Ainsi le Bureau pour la responsabilité budgétaire – Office for Budget Responsability – OBR –, organisme indépendant mis en place par le gouvernement britannique, s'est-il lourdement trompé.
Dans le traité de Maastricht, il n'était question que de soldes nominaux. Cela avait le mérite de la simplicité mais l'inconvénient de conduire à des comportements procycliques, comme on en voit à l'oeuvre actuellement. Tout objectif de solde nominal exprimé en pourcentage du PIB étant profondément affecté par la conjoncture, il constitue une mauvaise cible. La solution trouvée a été de raisonner plutôt en termes structurels. Mais le solde structurel n'est pas une donnée observable…