Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 1528

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Il s'agit d'un autre amendement extrêmement concret.

Il est bien évident que chaque commune ne peut pas offrir un enseignement primaire bilingue. Nous le comprenons parfaitement, nous ne sommes pas des jusqu'au-boutistes. Mais il faut qu'un enfant domicilié dans une commune A puisse aller dans une commune B et pour cela, il faut que la commune A apporte une contribution. Ce dispositif, qui existe pour d'autres domaines, ne vaut pas pour les langues régionales. Notre collègue Molac a déposé un amendement en ce sens portant sur le projet de loi même ; nous n'avons pas la possibilité de le faire, du fait de l'article 40.

Adoptons donc le présent amendement pour affirmer une ambition collective et approprions-nous ce texte fondateur d'une trentaine de pages : affirmons très concrètement qu'aucun enfant ne doit être pénalisé dans l'apprentissage des langues régionales pour des raisons géographiques. Il doit pouvoir se rendre dans la commune voisine ou dans la commune chef-lieu de canton pour suivre l'enseignement qui ne lui est pas offert par son école primaire de proximité.

Voilà une mesure simple, positive, attendue.

De fait, les maires s'arrangent déjà entre eux quand ils font preuve de bonne volonté. Mais il n'y a pas d'obligation. Il faut se donner le temps de la négociation, en organisant des réunions avec le préfet et les maires. Il nous faut donc progresser, faute de quoi les langues régionales ne seront qu'un voeu pieu. Et ce n'est pas ce que vous voulez, mes chers collègues. Il faut passer du voeu pieu à la volonté politique. Et notre seule chance de la concrétiser est de voter ces dispositions maintenant. Il n'y aura pas d'autres textes.

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