Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 1155

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Ce sujet est tout à fait déterminant. À ce moment du débat, je voudrais rappeler notre engagement total dans la lutte contre les violences scolaires. Cela passe par une certaine continuité par rapport à ce qu'avait accompli le précédent gouvernement en s'attaquant aux phénomènes de harcèlement – nous avons vu encore récemment les épisodes dramatiques auxquels ils peuvent donner lieu. En même temps, nous souhaitons aller au-delà, non seulement dans la connaissance du phénomène, mais aussi dans la formation et le recrutement des personnels, pour être capables de lutter contre ces situations d'insécurité.

Nous avons été très gênés dans l'action, ces dernières années, par des approches qui consistaient, tantôt, à céder à l'émotion – il y en a souvent beaucoup dans les faits de violence les plus emblématiques –, tantôt à répondre avec une vigueur apparente qui ne se traduisait cependant par aucun travail de fond.

Les études dont nous disposons nous permettent d'affirmer que le climat scolaire s'est détérioré, aussi bien pour les élèves que pour les professeurs. Le texte, tel que nous l'avons rédigé, témoigne du point d'accord entre ceux qui s'intéressent à ces questions. Absolument personne n'est contre les sanctions, mais chacun reconnaît, en particulier lorsque l'on étudie les expériences conduites à l'étranger, que la manière la plus efficace d'améliorer le climat scolaire et de lutter contre les violences est de recourir à beaucoup d'autres éléments.

Je considère donc que l'équilibre du texte est excellent et que, en réalité, votre amendement témoigne d'arrière-pensées comme celles que vous venez d'exprimer, à savoir que nous serions opposés aux sanctions. Nous n'avons rien contre, mais l'amélioration du climat scolaire repose sur bien d'autres éléments. C'est précisément ce que nous voulons dire dans ce texte. Je réaffirme donc que la lutte contre les violences scolaires est pour nous déterminante.

(L'amendement n° 1155 n'est pas adopté.)

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