Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 14 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 5, amendements 433 670 923 1157

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Premièrement, les études montrent le contraire de ce que vous affirmez. Deuxièmement, nous ne proposons pas la généralisation. Troisièmement, nous mettons en place une formation que vous avez supprimée pour l'accueil des petits comme pour les maternelles. Imaginez, quand même, que vous avez supprimé la formation pour les maternelles ! À l'époque où je m'en occupais, il y a quinze ans, il s'agissait de soixante-dix heures de formation spécifique, que vous avez totalement supprimées.

Je veux aussi vous rassurer. Qu'est-ce qu'un environnement social défavorisé ? On a parlé tout à l'heure de compétences et de connaissances. Un peu de culture permet peut-être de distinguer, quand on se promène dans certains endroits, ce que peut être un environnement social défavorisé. Mais vous le verrez à la rentrée prochaine : plusieurs centaines de collectivités locales ont déjà demandé à obtenir, sur les 3 000 postes prévus en cinq ans, des postes affectés spécifiquement à l'accueil des tout petits – cela vous rassurera d'ailleurs peut-être quant aux moyens des collectivités locales. Nous ne manquons pas de municipalités candidates, ni de familles qui souhaitent cette scolarisation précoce pour leurs enfants, ni de professeurs qui veulent assumer ces fonctions. J'examinerai avec attention ces demandes pour voir si, contrairement à certains discours entendus lors de la défense de ces amendements de suppression, certaines ne concernent pas des territoires qui vous sont chers.

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