Sur cette affaire des cycles, qui n'étaient pas dans la loi de 1989 mais dans les textes d'application, nous assumons parfaitement notre volonté, non pas de faire de la maternelle une école à part – les personnels seront formés ensemble et ils échangeront au plan pédagogique –, mais d'éviter sur le plan des apprentissages les dérives que nous avons pu connaître et la pression qui s'exerce aujourd'hui sur l'école maternelle.
Est-ce que cette volonté sera figée dans le marbre pour l'éternité ? Franchement, la démarche que nous avons adoptée, que je n'appellerai pas un tâtonnement expérimental de peur d'inquiéter, consistera à essayer de tirer les leçons d'un certain nombre d'évolutions. Nous verrons bien.
En revanche, s'agissant de la liaison entre le CM2 et la sixième, nous connaissons tous les débats qui se cachent derrière, sur la structuration de l'école française. Nous connaissons les difficultés à constituer cette « école du socle » que certains appellent de leurs voeux, qui existe dans d'autres pays et qui a ses vertus ; mais je pense qu'avec le conseil pédagogique CM2-sixième, la modification des obligations de service des enseignants du primaire et la mise en place des écoles supérieures, où les différents publics pourront travailler ensemble, nous avançons.
Nous avons pris une entrée qui paraîtra peut-être insatisfaisante à certains, en termes de structures, mais qui nous permettra de continuer dans la bonne direction. Autant sur la maternelle nous compensons, nous rectifions, autant sur l'articulation entre le CM2 et la sixième nous pouvons avancer avec une certaine sérénité.
(L'amendement n° 694 rectifié n'est pas adopté.)