Intervention de Sandrine Mazetier

Séance en hémicycle du 15 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Après l'article 29, amendement 1088

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Cela a semblé « anecdotique » à certains, ces opposants étant les plus mesurés dans leurs propos. J'ai en effet reçu, pour avoir osé suggérer cette proposition, des torrents d'insultes, voire des menaces de mort – mais cela, d'une certaine manière, nous y sommes habitués.

Cela prouve donc, chers collègues, que ce sujet n'est pas anodin. À la maternelle, on ne change pas les couches, comment l'avait dit malheureusement un ministre de l'éducation nationale, qui nous avait habitués à plus de subtilité.

À l'école maternelle, on est d'abord à l'école ; on cesse d'être un petit enfant dans les bras de sa maman ou de son papa pour devenir un élève.

À l'école maternelle, les femmes qui enseignent ou aident les enseignants hommes ne maternent pas. Tous sont bienveillants – c'est ce que l'on attend d'eux –, mais ils ne maternent pas.

La distinction entre la famille et l'école est très forte : tel est le process de l'éducation. Tout ce que l'on attend de l'éducation, c'est de transformer des petits individus adorables en futurs citoyens.

Changer ce terme ne coûte donc rien, même si cela a un prix d'un point de vue symbolique, raison pour laquelle probablement il soulève tant d'indignation. Cet amendement ne mérite pas tant d'indignité ; il ne mérite ni quolibets, ni insultes. (Applaudissements sur quelques bancs des groupes SRC et écologiste.)

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