Monsieur le ministre, bien évidemment je ne fais pas de confusion entre temps scolaire et temps périscolaire.
Il faut savoir que, bien souvent, les journées sont trop chargées. En réalité, dans nombre de cas la pause méridienne ne sera pas réduite et la charge sur une journée restera extrêmement lourde pour les élèves. À cet égard, vous vous apercevrez qu'en matière de chronobiologie – argument souvent avancé en l'espèce – votre réforme ne va pas dans le bon sens.
Vous avez raison, il y a eu concertation. Mais celle-ci s'est achevée quelques semaines seulement avant l'élection présidentielle. Vous auriez certainement été le premier à ne pas accepter qu'une disposition soit mise en oeuvre dans la précipitation.
Il faut prendre le temps de la concertation, et vos amis politiques comme Gérard Collomb et Christian Pierret le disent eux-mêmes. Ce n'est donc pas qu'une lubie de l'UMP puisque la question se pose très fréquemment dans votre propre famille politique.
La question du forfait est importante parce qu'il s'agit du financement d'une collectivité. Mais de qui se moque-t-on ? De toute façon, cette réforme coûtera de l'argent aux collectivités puisque l'État ne compensera pas à l'euro près les dépenses que les collectivités seront conduites à engager. En définitive, cela coûtera de l'argent au contribuable parisien. C'est donc un argument relativement spécieux. Et c'est sûrement ce qui a conduit Nathalie Kosciusko-Morizet à ne pas faire les choses dans la précipitation. Une telle attaque à son encontre ce soir n'est pas très pertinente. Mais elle est tout à fait à même de se défendre et je suis certain qu'elle le fera.