Intervention de Marie-Françoise Bechtel

Séance en hémicycle du 15 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 49, amendement 1311

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

Ces deux amendements portent sur le rapport exact entre les universités et les ESPE. Ils ont pour objet d'éviter à l'avenir les erreurs et errements qui ont caractérisé les IUFM en assurant une présence suffisante de l'université dans la formation des enseignants.

L'amendement n° 1311 propose une rédaction légèrement différente de la première phrase de l'alinéa 4 afin de faire en sorte que les écoles supérieures du professorat et de l'éducation organisent, sans préjudice des missions confiées aux écoles normales et supérieures « et aux universités » la formation initiale « professionnelle » des futurs enseignants et des personnels d'éducation. La formation initiale des enseignants comprend en effet deux volets, scientifique et disciplinaire d'une part, professionnel d'autre part, réunis par les nouveaux masters. Afin de maintenir un haut niveau d'exigence disciplinaire et de former les étudiants à la recherche dans leur spécialité, l'université doit être normalement en charge du premier volet dans le cadre du master comme dans celui du concours, dont la nature doit demeurer fondamentalement disciplinaire. Il revient aux ESPE d'organiser plus spécifiquement la formation professionnelle des futurs enseignants sur le terrain.

J'ai en outre compris qu'elles seront en charge des enseignements disciplinaires. Il faut donc bien préciser, comme le propose l'amendement, qu'elles ne le seront pas au préjudice des missions de l'université, en d'autres termes que l'université contrôle bien la qualité disciplinaire des enseignements dispensés dans les ESPE.

Telle est également la logique de l'amendement n° 1314 qui propose de supprimer les alinéas 9 et 10 de l'article 51 ; Si l'alinéa 10 est accessoire, l'alinéa 9 a pour objet de donner aux ESPE une habilitation par l'établissement public qui les accueille, en l'espèce l'université, à délivrer le master. Or, la délivrance du diplôme devrait, pour les raisons que j'ai indiquées, demeurer à l'université. Il est en effet fondamental que les étudiants puissent se réorienter en cas d'échec au concours, autrement dit obtenir un master 2 dans la spécialité de leur choix ou poursuivre en troisième cycle. Telle est la logique de ces deux amendements.

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