Nous avons eu récemment l'occasion de discuter en commission des affaires étrangères de cette question, que chacun, bien sûr, a à l'esprit.
La situation en Syrie est absolument dramatique. Une centaine de personnes meurent chaque jour, les réfugiés se comptent par milliers et l'embrasement gagne l'ensemble de la région.
Il n'y a pas opposition entre l'action diplomatique, absolument nécessaire, et l'action sur le terrain militaire. D'un côté, Bachar el-Assad refuse de bouger, dans la mesure où le contrôle de l'aviation lui permet de bombarder impunément la résistance ; de l'autre, les Russes s'appuient sur ce refus pour dire qu'ils n'y peuvent rien.
La bonne solution – vous l'avez esquissée – est diplomatique. Mais nous avons acquis la conviction qu'il n'y aura pas d'avancée diplomatique si, sur le terrain, les choses n'évoluent pas. D'où la question – qui n'est pas encore tranchée – de la levée de l'embargo.
Bien évidemment, si l'embargo devait être levé, il nous faudrait acquérir la certitude que les destinataires des armes ne les retourneront pas contre nous.