Mais pour ma part, je vous invite au redressement de la nation.
J'ai la conviction profonde que l'honneur de la politique consiste à s'élever à la hauteur des grandes épreuves que subit la France et à faire preuve de courage pour transcender nos différences lorsque l'intérêt général du pays l'exige. Mesdames, messieurs les députés, nous sommes présents au rendez-vous qui commande d'aller à l'essentiel ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Il nous faut repenser un projet national et européen que la crise et les mutations du monde ont profondément ébranlé.
Il nous faut répondre à cette angoisse du déclassement personnel et collectif qui s'est installée depuis plusieurs années dans tous les esprits, dans tous les foyers, même les mieux protégés.
Il nous faut réveiller l'espoir en nous-mêmes et en notre capacité de nous en sortir ; j'ai la conviction que la France peut y parvenir. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Pour cela, mesdames et messieurs les députés, la France doit s'aimer davantage et apprécier ce qu'elle réalise de noble, de grand et d'universel. Elle doit reconnaître ses nombreux atouts, admettre qu'elle consent beaucoup d'efforts et faire preuve de courage, d'initiative et d'audace pour conserver son rang dans le grand concert des nations.
Sans cesse, on lui renvoie la même image d'une puissance déclinante, incapable de se réformer et de s'adapter aux grandes évolutions. Un jour, on vante les vertus du modèle britannique, un autre celles du modèle allemand ; puis l'on cite les exemples américain, brésilien, et même récemment russe, pour certains. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Or mon modèle, mesdames et messieurs les députés, c'est la France ! Ma référence, c'est la République ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC, dont de nombreux députés se lèvent, et des groupes écologiste, GDR et RRDP.)