Monsieur le ministre des affaires étrangères, le président Obama a renoncé à résoudre le conflit israélo-palestinien.
Le message est consternant : c'est un encouragement aux adversaires irréductibles de la création d'un État palestinien. Qu'il est loin le discours du Caire en faveur d'un New Deal géopolitique entre les États-Unis et le monde arabe !
Que vont faire la France et l'Europe ? Attendre reviendrait à assister à la poursuite des colonies illégales et au renforcement des humiliations contre le peuple palestinien. L'immobilisme féconderait les germes du retour à l'insurrection.
Face à cette catastrophe annoncée pour les peuples palestinien et israélien, la France ne peut rester impuissante et se mettre dans les pas de l'administration étasunienne.
Monsieur le ministre, quelles initiatives compte prendre notre diplomatie ? En novembre dernier, la France a joué un rôle majeur dans l'entrée de la Palestine à l'ONU, démontrant son influence sur la conduite des affaires du monde.
Pourtant, nous sommes restés au milieu du gué en ne reconnaissant pas officiellement l'État palestinien.
Comme en novembre, au nom des députés du Front de gauche, je m'adresse solennellement au chef de l'État, qui avait fait de cette question un engagement de campagne : grandissez la France, reconnaissez l'État palestinien !
Envoyons un ambassadeur de France en Palestine et concluons un traité avec ce nouvel État. Le peuple palestinien et tous les défenseurs de la liberté attendent de la France ce geste historique !