Monsieur le ministre du redressement productif, il n'y a pas d'économie sans industrie, et il n'y a pas de grande nation sans production. C'est pourquoi, dans notre pays, les entrepreneurs, les salariés, les partenaires sociaux et les élus locaux sont aujourd'hui mobilisés pour la reconquête de notre tissu productif.
Je veux ici rendre hommage au combat exemplaire des salariés de la raffinerie de Petroplus à Petit-Couronne, en Seine-Maritime. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Cette reconquête industrielle est indispensable – c'est la grande cause nationale voulue par le président Hollande –, alors que dans notre pays, au cours des dix dernières années, 750 000 emplois industriels ont été détruits.
Elle suppose que l'on actionne plusieurs leviers : le soutien à l'emploi et à l'investissement, le pacte de compétitivité, le contrat de génération, la sécurisation des parcours professionnels, la Banque publique d'investissement, la transition écologique. (« Allô ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Elle passe aussi par la réorientation de l'Europe ; tel est le combat mené par le Président de la République lorsqu'il arrache un pacte de croissance en Europe et qu'il plaide contre le dumping et pour la réciprocité commerciale dans les échanges. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
Il y a également, et c'est indispensable, la politique de filières stratégiques, ces réseaux de confiance et de compétences qui regroupent les grands donneurs d'ordre, les PME et les entreprises de taille intermédiaire pour innover, exporter, embaucher et former nos jeunes.
L'excellence de notre filière aéronautique française a ainsi permis à Airbus de conclure un contrat magnifique et historique il y a quelques jours. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Monsieur le ministre, le Gouvernement a mis en place douze filières stratégiques, dont dix des comités nationaux se sont réunis au cours des derniers mois, comme, par exemple, hier, pour les industries et technologies de santé.
Quel bilan dressez-vous de cette stratégie ? Quels objectifs lui avez-vous assignés ? Quels premiers résultats constatez-vous sur le terrain ?
Monsieur le ministre, le défi des filières, c'est le défi du patriotisme économique : il a le soutien de tous les patriotes ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)