Intervention de Olivier Audibert Troin

Séance en hémicycle du 27 mars 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Budget de la défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Audibert Troin :

Monsieur le président, avant de poser ma question, je voudrais dire à M. Vidalies que l'arrogance et le mépris dont il a fait preuve en répondant à Jean-François Mancel ne masqueront jamais les cinq échecs successifs de la gauche dans des élections partielles récentes et la déliquescence du pouvoir qui s'installe jour après jour dans le pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Monsieur le Premier ministre, depuis le début de l'opération Serval au Mali, la représentation nationale tout entière a fait corps derrière son armée, a salué le professionnalisme de ses hommes, leur courage et partagé leur peine quand cinq des nôtres sont tombés.

C'est la fierté de la France d'avoir pu accomplir, seule, une mission que peu d'armées au monde seraient en mesure de réaliser. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

Pourtant, au moment où nos soldats, au Mali, en Centre-Afrique et partout dans le monde, attendent de leurs dirigeants un soutien sans faille, un cataclysme sans précédent leur est annoncé. La commission du livre blanc – entre discorde et colère – reporte sa parution.

Le Président de la République, chef des armées, prendra des décisions d'une extrême gravité pour nos armées, notre souveraineté, notre industrie. Ce que nous redoutions s'écrit, hélas ! sous votre main. Variable d'ajustement budgétaire, vous laissez Bercy tuer le ministère de la défense, comme l'a si bien dit la présidente de la commission de la défense nationale. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

En supprimant des dizaines de milliers d'emplois, en ramenant le budget à 1,15 % du PIB, en supprimant 30 000 emplois industriels, en stoppant les grands programmes, vous rabaisseriez la France au rang de petite puissance régionale, contribueriez au déclin de notre industrie et ruineriez notre crédit au Conseil de sécurité de l'ONU.

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