Personne ne pourra ne pourra me reprocher de ne pas aimer les femmes autant que les hommes. J'aime les femmes et les hommes, et il ne m'est jamais venu à l'esprit de dresser des barrières, bien au contraire.
Cela étant, pour faire de la politique, il ne suffit pas de le décréter, il faut aussi le vouloir. Notre société a évolué et les femmes ont conquis, à la force du poignet et après des siècles, l'égalité avec l'homme. Qu'elles aient désormais plus l'envie et la possibilité de faire de la politique, c'est très bien. Mais si j'étais une femme, je n'apprécierais pas beaucoup d'être cooptée sur une liste avec un homme parce que je suis une femme, et vice versa.
Monsieur le ministre, je terminerai en parlant de quelque chose que je pense de tout mon coeur. Notre pays traverse une crise grave, il souffre. Vous le savez car les renseignements généraux, ou ce qu'il en reste, vous le font remonter. La notion même de nation est en danger.
À la bureaucratie dont je parlais tout à l'heure, j'aurais pu ajouter la finance : à elles deux, elles ont confisqué la totalité de nos pouvoirs. Nous n'avons plus que des résidus de pouvoir. Nous sommes les seuls à donner l'illusion que nous en avons encore, nos électeurs eux-mêmes n'y croient plus. Dans ces conditions, croyez-vous que nous continuerons à les tenir longtemps encore et à leur faire croire à la démocratie d'Athènes pendant longtemps, si nous consacrons tout notre temps à des sujets d'une importance aussi capitale que la redistribution des cantons et tout ce dont que nous avons discuté depuis le début de l'année ?
Je vous le dis tel que je le pense et tel que je le ressens : je suis profondément français comme tous ceux qui sont ici. J'aime mon pays, mais il est danger ; et ce n'est pas en travaillant comme nous le faisons que nous allons le sortir de là. Mesdames et messieurs, c'était un beau débat. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)