Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 12 septembre 2012 à 15h00
Création des emplois d'avenir — Article 1er, amendement 65

Michel Sapin, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

Nous aurions pu nous contenter de définir de façon large des bénéficiaires potentiels des emplois d'avenir : les jeunes. Nous aurions pu nous contenter de parler des éventuels employeurs. Nous avons voulu nous intéresser au contenu même des emplois.

Il ne s'agit pas d'occuper pour occuper. Il ne s'agit pas simplement de permettre à un jeune qui était dans la rue de trouver une activité. Il faut que cette dernière soit au service du jeune. Selon nous, les deux critères que nous avons inscrits dans le texte permettent qu'elle le soit.

Le critère d'utilité sociale a été choisi parce nous pensons que, pour des jeunes en grande difficulté, l'un des bons moyens pour retrouver confiance en soi est de servir les autres.

Le critère du fort potentiel de création d'emplois répond à la volonté que nous pouvons tous partager de donner aux jeunes des emplois pérennes. Que deviendront-ils après les trois ans passés dans un emploi d'avenir ? Vous êtes nombreux à avoir posé cette question. Je tiens énormément à la notion de « fort potentiel de création d'emplois ». Elle a beaucoup été discutée avec le Conseil d'État pour parvenir à des termes juridiquement efficaces. Notre problème n'est pas seulement de donner un emploi à un jeune aujourd'hui ; c'est aussi de nous assurer que le secteur dans lequel il a acquis sa première expérience est un secteur d'avenir qui pourra l'employer dans cinq ou dix ans. Il ne faut pas placer ces jeunes dans des filières en voie d'extinction. Ce serait les mettre dans une souricière et être certain qu'au bout du compte ils n'auront pas d'emploi.

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