Nos collègues de l'opposition ont déposé et voté des amendements visant à supprimer le dispositif, mais ils considèrent que 150 000 emplois d'avenir, c'est insuffisant. Par ailleurs, ils comprennent le texte comme ils l'entendent. Il est pourtant bien écrit à l'alinéa 7 que l'emploi d'avenir est destiné en priorité et non en exclusivité.
Pourquoi une telle priorité ? Il ne s'agit pas seulement d'un problème de territoire. Certains secteurs comptent beaucoup plus de jeunes sans qualification et sans offres d'emploi qu'ailleurs. Ceux-ci ont besoin que l'on concentre davantage les moyens sur leur cas, pour les aider à trouver des opportunités, des employeurs. Cette première expérience professionnelle leur permettra, grâce à la qualification, d'intégrer le marché de l'emploi. Voilà la dynamique du dispositif.
Sauf à créer 500 000 emplois d'avenir – ce qui ne serait pas cohérent avec l'argumentation que vous avez développée autour des dépenses publiques – il nous faut bien cibler prioritairement, et non exclusivement, ces 150 000 jeunes. Quel que soit le lieu où ils résident, ils retrouveront ainsi un peu d'espoir et du pouvoir d'achat, ils pourront consommer et participer à l'effort de redressement dans lequel nous sommes engagés. Telle est la logique du dispositif.