Je ne suis pas du tout d'accord avec M. Liebgott. Lorsque l'on met en place des politiques publiques qui touchent à l'environnement des personnes, on peut comprendre que l'on veuille cibler des quartiers où la situation est particulièrement difficile. Mais on parle ici d'un droit individuel, le droit pour chacun d'accéder à un emploi, à une aide de l'État pour rejoindre cet emploi. Or certaines personnes en grande difficulté n'habitent pas dans les ZUS ; il arrive même parfois qu'elles se trouvent hors des ZUS du fait de politiques publiques axées sur la mixité sociale. Ce que vous proposez est incohérent par rapport à ces politiques publiques, et il est très injuste que, lorsque des jeunes dans ce cas postuleront aux emplois d'avenir, on les leur refuse au motif qu'ils sont réservés en priorité aux habitants des ZUS.