Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 12 septembre 2012 à 15h00
Création des emplois d'avenir — Article 1er, amendement 284

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Cet amendement vise à supprimer la référence aux zones de revitalisation rurale à l'alinéa 7. Ne croyez pas, mes chers collègues, que j'aie quoi que ce soit contre ces zones. De toute façon, ce qui m'inquiète, c'est que ce projet fait l'objet d'une procédure accélérée et qu'il ira ensuite au Sénat. Et vous savez suffisamment selon quel prisme les sénateurs examinent les textes pour espérer qu'un amendement revienne sur celui-ci s'il était adopté.

Plus sérieusement, je me réjouis que le ministre ait indiqué qu'il y aurait autant de contrats uniques d'insertion en 2013 en plus des 100 000 emplois d'avenir.

Par ailleurs, je partage totalement l'avis de Mme Buffet. Comme je l'ai déjà dit, lors de la précédente législature, nous avons essayé de mettre en place des contrats d'autonomie mais nous avons constaté qu'outre le fait qu'ils coûtaient une fortune, ils ne fonctionnaient pas. On ne parvient pas à aller chercher les jeunes concernés et à les faire profiter des contrats aidés, quoi que puissent en penser certains d'entre vous.

Cet amendement est motivé par plusieurs raisons.

D'abord, je ne suis pas très à l'aise avec la notion de zonage telle qu'elle ressort de nos discussions. Sera-t-il toujours fait référence aux zones où le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale ? Pour moi comme pour ma collègue, cela ne veut rien dire et ce serait une erreur de retenir cette définition. Il convient de se focaliser sur des zones comme les zones urbaines sensibles où il existe un vrai problème car les jeunes n'y profitent pas des contrats aidés.

Ensuite, j'aimerais soulever une question que nous ne nous sommes pas encore posée. Dans le dispositif précédent, les conseils généraux pouvaient abonder le financement du contrat pour les bénéficiaires du RSA. Qu'en sera-t-il avec le RSA jeune ? Ce sujet n'est pas neutre.

Enfin, je profite de l'occasion qui m'est donnée, monsieur le président, pour demander quelle sera la répartition du financement de ces contrats entre les villes pauvres et les villes riches.

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