Cet amendement a pour objet de prendre en compte la réalité des difficultés d'accès à l'emploi dans les collectivités d'outre-mer, et en particulier à La Réunion.
Notre débat souligne la nécessité de privilégier les jeunes qui sont en grande difficulté pour l'accès à l'emploi, particulièrement ceux qui en sont le plus éloignés. Or, à La Réunion, par exemple, 60 % des jeunes sont en situation de chômage, et 9 000 jeunes diplômés sont en grande difficulté.
Ceci est d'abord dû à l'insularité, qui limite la mobilité et restreint les possibilités d'emploi, mais également à la crise économique. À La Réunion, quand tout va bien, 4 000 emplois par an sont créés, alors que 8 000 jeunes arrivent sur le marché du travail. Le diplôme n'apporte donc pas, dans ce territoire, une garantie suffisante pour accéder à l'emploi.
Par conséquent, la condition relative à la qualification ne doit pas constituer, dans les territoires d'outre-mer, un facteur discriminant pour les jeunes ; tous doivent pouvoir accéder aux emplois d'avenir, quel que soit leur niveau de qualification. Tel est le sens de cet amendement.