Il semble que le principal enjeu de la négociation d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ce soient les barrières non tarifaires, les droits de douane étant déjà faibles. Quelle assurance avons-nous de parvenir à lever ces barrières ? Et si nous concluons un accord, serons-nous vraiment à armes égales au regard du niveau des charges sociales en France ? Je suis sceptique. C'est la même chose en ce qui concerne les négociations avec le Japon, car je me souviens y être allé en tant que ministre des transports, avoir été très bien reçu, mais n'avoir jamais réussi à y faire vendre un matériel français.
Je me réjouis du découplage qui semble acté entre les questions de commerce et celles de droits de l'Homme. Lorsque j'étais ministre, on m'a demandé de ne pas aller au Vietnam, car un blogueur franco-vietnamien était en prison. Résultat : ce sont nos concurrents qui y ont vendu des matériels de transport.
Je voudrais vous interroger, Madame la ministre, sur un dossier un peu de même nature qui est en cours : nous attendons la garantie de la Coface pour une opération de rénovation de l'hôpital de Minsk par une entreprise française ; cette garantie sera-t-elle débloquée, indépendamment de ce que l'on peut penser du régime du Belarus ?
En tant que député des Français de l'étranger, je suis témoin, par endroits, des tensions qui existent entre Ubifrance et les chambres de commerce internationales. Ces dernières sont souvent de grande valeur et ont l'impression d'être mal considérées. Il est normal qu'Ubifrance cherche00 à s'autofinancer et vende donc des prestations aux entreprises, ce qui crée une concurrence avec les chambres de commerce. Mais il est temps que les deux réseaux trouvent une manière de coexister. Cela ne doit pas être impossible puisque cela a été réussi dans le réseau culturel à l'extérieur.