S'agissant de la Corée, la France a demandé l'an dernier au mois d'août, dans la foulée de la présentation du plan automobile, à la Commission européenne, qui a rendu un avis négatif, de regarder si la clause de surveillance de l'accord pouvait être activée. Nous sommes sévèrement affectés par ce qui se passe en Italie et en Espagne, traditionnellement des bons marchés pour nous et aujourd'hui à l'arrêt. La Commission a estimé que nous n'avions pas à nous plaindre et ce n'est pas faux sur le plan quantitatif car beaucoup de voitures sont construites en Europe. Avec la Corée, nous sommes excédentaires, pour la première fois, en 2011.
Il y a peu de chances que l'on vende des voitures françaises au Japon. Cela nous a beaucoup servi pour demander fermement à la Commission de réserver le secteur automobile comme un secteur sensible, ce que nous avons obtenu au Conseil du 29 novembre avec un accord de l'Allemagne pour appuyer ma demande de rédaction. On peut donc arriver à faire valoir ses vues, même si c'est difficile à 27, bientôt 28, et l'on songe évidemment aux difficultés qui s'annoncent pour l'accord avec les Etats-Unis.
Vous avez mentionné la santé et le rôle de nos hôpitaux et vous avez raison. Je me suis aperçue qu'il existe une demande en la matière, notamment lorsque je me suis rendue au Qatar et au Koweït, où j'ai emmené une partie de la famille « mieux se soigner ». Beaucoup de personnels soignants avaient fait des études en France, des Franco-libanais et des Franco-syriens notamment. Tout le secteur de la santé, les hôpitaux, la recherche et l'innovation, a vraiment besoin de structurer une offre. J'ai parlé de ce sujet à Marisol Touraine car on ne perçoit pas intuitivement qu'il existe une demande. Au Vietnam, nous déployons une aide de la réserve pays émergents, qui est une aide liée de Bercy. Il y a une aide technique à apporter et au-delà des marchés à remporter.