Nous sommes comme saint Thomas, et l'expérience nous a enseigné qu'il vaut mieux voir les choses : combien de fois avons-nous été roulés, aussi bien par des gouvernements de droite que par des gouvernements de gauche, qui nous promettaient de nous donner satisfaction par des circulaires ou des décrets ! À chaque fois, il nous fallut ensuite nous battre, pendant des années, à coups de propositions de loi, pour essayer d'avoir gain de cause.
Monsieur le ministre, vous avez évoqué la rédaction d'une circulaire : fort bien. Mais il faut que vous acceptiez l'amendement de M. Jégo, pour montrer que vous êtes parfaitement d'accord avec nous, puis que vous indiquiez, au moyen d'une circulaire, que la disposition peut aussi s'appliquer à des entreprises de quatre, cinq, ou pourquoi pas dix salariés. Faites preuve d'un bon esprit – je sais que vous en êtes capable – et nous nous battrons tous ensemble. C'est par des actes de ce genre que vous vous montrerez à la hauteur de votre position.