Quel que soit leur nombre, ils seront licenciés dans le cadre d'une procédure individuelle, évitant ainsi à l'employeur un débat avec les représentants du personnel et le contrôle de l'administration. On comprend la vigilance du MEDEF pour que son texte soit transcrit sans modification ! Cela s'appelle un carton plein !
Alors, j'en appelle à mes collègues de la majorité, et je leur pose la question : avons-nous été élus pour cela ? Pensez à ces salariés que nous recevons dans nos permanences, avec lesquels nous manifestons, que nous soutenons et qui, aujourd'hui, parviennent encore à mettre en échec des plans de licenciements inconsistants, qui peuvent encore peser avec le peu de droits que le précédent quinquennat leur a laissés. Que leur direz-vous demain ? Que leur direz-vous lorsqu'ils prendront conscience des conséquences concrètes de ce qui sera décidé ici sous le masque trompeur d'un projet prétendument équilibré ? Que vous avez protégé leurs droits et sécurisé l'emploi ? Nous savons tous que c'est faux !
Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde, disait Albert Camus.