Je confirme que la totalité du territoire sera libérée, y compris dans la zone allant jusqu'à la frontière mauritanienne.
La question touarègue est du ressort de la Commission de dialogue et de réconciliation. Ni à Kidal ni ailleurs nous n'avons mené d'action militaire commune avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Il se trouve que, lorsque nous sommes arrivés à Kidal, les Touaregs du MNLA étaient sur place. Nos militaires ont agi avec intelligence et afin d'éviter toute conflagration. Là-bas, l'autorité de l'État est absente. À Kidal comme à Ménaka, il existe de réels risques de conflits interethniques entre les Arabes, qui y étaient installés, les Touaregs, qui y sont venus, et les populations noires. Il faut que les autorités maliennes assument leurs responsabilités : ce n'est pas à nous de faire le gendarme.
D'autre part, s'il faut faire comprendre aux Maliens que nous n'avons pas vocation à rester durablement, je n'ai jamais dit que le retrait de nos troupes débuterait par le nord, il dépendra du comportement des forces africaines : l'idéal serait que celles-ci remontent sur Tombouctou, pour que nous puissions retirer de la logistique. Il s'agit d'une question, non pas financière, mais politique.