Le fonctionnement de l'Établissement français du sang se fonde sur des principes éthiques. En particulier, à la différence d'autres pays, la France est attachée à la gratuité du don. Or un reportage télévisé récent a fait état de la décision d'un directeur local d'assortir les dons de sang d'une prime, dans le but de combattre la pénurie. Que pensez-vous de cette idée ? Comment se peut-il qu'un directeur local remette en cause, de sa propre initiative, un principe qui nous semble essentiel ?
Les élus locaux que nous sommes connaissent bien les bénévoles passionnés qui s'occupent des associations locales de don du sang. Même si l'approvisionnement des hôpitaux se fait parfois « en flux tendu », le système fonctionne plutôt bien et la France ne connaît pas de pénurie majeure. Une telle conjonction de bénévolat passionné – la générosité des donneurs n'est récompensée que par une petite médaille – et, pour ce qui est l'Établissement français du sang, de rigueur nécessaire, est très rare. Pensez-vous que l'on puisse rationaliser l'organisation de la collecte sans démotiver ces gens admirables sans lesquels l'Établissement français du sang ne pourrait fonctionner ?