Le débat n'a pas encore commencé et l'on ne sait même pas quand il aura lieu, puisqu'il pourrait être reporté après les élections municipales. Cela est donc fort hypothétique !
Au-delà de ces considérations, et à l'appui de cet amendement de suppression, je souhaite vous livrer l'appréciation de Didier Cozin, gérant de l'Association pour la formation tout au long de la vie, l'AFTLV, un organisme de formation continue spécialisé dans le déploiement du droit individuel à la formation, le DIF : « Il est à craindre que le compte personnel de formation ne puisse rendre aucun service aux travailleurs de notre pays, juste ajouter de la complexité et de l'attentisme dans un monde du travail sidéré par la crise. ».
Didier Cozin rappelle que, pour mettre en oeuvre dès 2013 ce droit universel, « il faudrait qu'en quelques semaines un organisme national centralise et gère toutes les données professionnelles de 30 millions d'individus. Cet organisme devrait connaître et prendre en compte mois après mois la situation professionnelle de chaque travailleur, le nombre d'heures de formation qu'il acquiert, ce qu'il utilise, ce qui est accepté, refusé, finançable… ». En d'autres termes, mission impossible !