Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du 4 avril 2013 à 21h30
Sécurisation de l'emploi — Après l'article 2, amendements 1473 1474 1475 1481 1482

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Ce n'est pas seulement la rémunération qui pose problème, mais aussi tous les frais liés à l'apprentissage. Nous le voyons bien au niveau des missions locales. Lorsque nous recevons un jeune appelé à signer un contrat d'apprentissage, de multiples problèmes se posent.

Le problème de la mobilité tout d'abord : le lieu d'apprentissage, où l'apprenti travaille en principe la moitié du temps, et le lieu de formation sont souvent très éloignés l'un de l'autre. D'où des dépenses supplémentaires, mais à des difficultés d'ordre pratique avec la disparition des liaisons en transport en commun, en particulier en milieu rural.

Deuxième problème : l'hébergement. Il faut chercher des solutions ; il y a les foyers de jeunes travailleurs, mais ils sont très peu nombreux. On essaie de trouver des solutions innovantes : ainsi, dans le secteur de notre mission locale, nous avons mis en place un foyer éclaté en plusieurs lieux d'hébergement dans tel ou tel village.

Reste que tout cela engendre des frais qui peuvent constituer un blocage pour la signature d'un contrat d'apprentissage.

Si nous voulons vraiment développer l'apprentissage – que nous n'estimons pas être en contradiction avec d'autres dispositifs qui ne s'adressent pas forcément au même public et aux mêmes motivations –, il faut bien apporter des réponses à ces problèmes concrets. Excusez-moi pour cette expression, mais aujourd'hui, on se crève la paillasse pour trouver des solutions. Parfois, alors même que le jeune est motivé, qu'il y a un employeur prêt à le recevoir, le contrat ne peut être signé à cause de tous ces blocages de mobilité et d'hébergement, et des frais qu'ils engendrent.

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