L'article 2 du projet de loi que nous examinons permet d'ouvrir la voie du professorat à de nombreux jeunes qui en sont exclus : en 2013, ce sont 6 000 emplois d'avenir qui seront mobilisés dans l'Éducation nationale. Comme cela a été dit, ces emplois permettront de restaurer un environnement scolaire dégradé par dix années de gestion de droite et par la suppression de près de 100 000 postes.
Ce dispositif dédié à l'Éducation nationale doit également être mis en oeuvre dans un secteur de l'éducation particulièrement porteur, parce qu'il est très qualifiant et qu'il a, lui aussi, subi des baisses de crédits au cours des dernières années : je veux parler de l'enseignement agricole. Nous avons déposé une série d'amendements afin d'étendre le dispositif des emplois d'avenir professeur à l'enseignement agricole.
Dans un département fortement rural comme l'Aveyron, dont je suis l'élue, et dont le premier secteur d'emploi est l'agriculture et l'agroalimentaire, l'enseignement agricole est prisé par beaucoup de jeunes, car il offre de nombreux débouchés. Au niveau national, pour le seul enseignement secondaire, l'enseignement agricole rassemble près de 175 000 élèves, répartis sur l'ensemble du territoire. En Midi-Pyrénées, on compte plus de 10 000 élèves et 1 500 apprentis, répartis dans 45 établissements, dont 10 dans le seul département de l'Aveyron. C'est dire s'il est important de consolider un enseignement qui offre à nos jeunes une solide formation, qui leur évite, dans la majorité des cas, de connaître le chômage.
Voilà pourquoi je souhaite que le Gouvernement accepte, lors de l'examen de cet article 2, les amendements déposés tendant à élargir le dispositif des emplois d'avenir professeur à l'enseignement agricole.