Avec le téléphone portable d'alerte, cette dame serait restée dans la voiture et aurait attendu l'arrivée de la police. La Seine-Saint-Denis va expérimenter cette année la géolocalisation. Pour l'heure, donc, la femme ne se contente pas d'appuyer sur le bouton d'alerte, elle doit savoir dire où elle se trouve.
Quant à l'État, il finance le dispositif du téléphone portable d'alerte via des crédits du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Le ministère de la justice a financé, à certaines périodes, l'accompagnement assuré par l'association. Il faut dire que cet outil technologique est d'autant plus efficace qu'un accompagnement global permet à la dame de sortir de manière durable de sa situation en l'aidant à réaliser toutes ses démarches juridiques (séparation, garde des enfants, logement), voire à trouver un travail.
Le dispositif est attribué pour une période de six mois renouvelable une fois.
Le téléphone d'alerte a sauvé une vie à Strasbourg, comme me l'a dit le procureur général, et une vie dans le Val-d'Oise. En Seine-Saint-Denis, il a sauvé au moins deux vies. Le dispositif n'empêche pas l'attaque, mais il est efficace, d'autant que tout est repéré en amont.