Intervention de Jean-Charles Taugourdeau

Séance en hémicycle du 8 avril 2013 à 21h30
Sécurisation de l'emploi — Titre, amendements 952 950 939 951

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Taugourdeau :

Je suis désolé, ils n'ont plus les pieds sur le terrain. Bien souvent, le manque d'attractivité d'une filière est lié non çà la présence d'une complémentaire santé, mais tout simplement au faible montant du salaire net payé à la fin du mois. C'est là qu'il faudrait au moins bouger le curseur : un salaire net plus important à charges égales, cela rendrait certaines filières plus attractives.

Et puis il manque un ami social autour de la table, monsieur le ministre : il manque l'État. Comment améliorer la compétitivité sans l'engagement d'accompagnement de l'État ?

L'ANI en janvier, les Assises de l'entreprenariat en avril : monsieur le ministre, si les syndicats défendaient vraiment le travail, qui est la meilleure garantie, la meilleure sécurité pour un salarié, ne croyez-vous pas qu'il y aurait plus de syndiqués ?

À mes yeux cet ANI n'est qu'un arrangement entre amis sociaux. Le but est de permettre à M. Hollande et au Premier ministre de dire : « Le dialogue social, c'est nous », alors que le processus fut lancé par Nicolas Sarkozy après les lois Larcher : la création de l'accord majoritaire, c'est au moins une loi que vous n'avez pas modifiée ! Vous avez régulièrement rappelé que cet ANI était majoritaire : sans cette loi, vous n'auriez pas pu nous sortir l'ANI cette année.

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