Je veux rassurer notre collègue Olivier Marleix : il y a en ce moment sur ces bancs des députés, en particulier des députées, socialistes, qui sont issues de la ruralité, qui approuvent ce texte, et qui le voteront – qui le voteraient même des deux mains si elles le pouvaient.
Oui, nous nous réjouissons qu'enfin, demain, au sein des conseils généraux, autant de femmes que d'hommes puissent être élus pour représenter ces territoires (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Effectivement, le conseiller territorial, nous n'en voulions pas. Les hommes et les femmes de gauche, les socialistes, n'en voulaient pas car, nous l'avons dit à plusieurs reprises, ce système éloignait l'élu de ses électeurs. Dois-je rappeler qu'un conseiller général de Haute-Savoie, qui devait siéger à la fois à Annecy, siège de l'assemblée départementale, et à la région, devait parcourir 150 km ? Vous avez fait le calcul, monsieur Marleix, vous-même, conseiller général d'Anet, auriez dû parcourir 130 km pour siéger au conseil général et au conseil régional. La proximité n'était donc pas le point fort de votre système.
Vous nous dites qu'aujourd'hui la ruralité n'est pas prise en compte, mais c'est faux : elle l'est prise, au même titre que la parité. Comment ne pas rappeler qu'au cours des cinq dernières années, la prise en compte de la ruralité par la majorité précédente s'est traduite par la fermeture des gendarmeries, la fermeture des écoles (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), la fermeture des perceptions. Il faut le dire ! Venez voir dans les territoires ce qui s'est passé ! Maintenant nous avons des territoires abandonnés par les services publics.
Heureusement, nous avons été entendus, grâce, en particulier, à l'adoption d'un amendement, porté sur tous les bancs, à l'article 23.