Je ferai part de votre opinion à Mme Karamanli, qui se félicitait de cette nouvelle incrimination. Dans mon esprit, le fait d'inciter un mineur à subir une mutilation sexuelle recouvrait celui de l'avoir emmené au pays, que la mère ait été présente au moment de l'excision ou pas.
Il est vrai que les filles et parfois leur mère subissent une terrible pression de la part des membres de la famille : je connais à Poitiers une femme djiboutienne dont la mère est députée et lutte contre l'excision. C'est elle qui a envoyé sa fille à Poitiers, de crainte que l'autre grand-mère de ses petites-filles ne profite de son absence pour les faire exciser – alors même que leurs parents ne le veulent pas.