Je me félicite qu'ait été rappelée la nécessaire sérénité du débat autour du diesel. Ce carburant n'est pas exempt de taxes : trois centimes de taxes sur le gazole équivalent à un milliard d'euros de recettes supplémentaires pour l'État. Je pense que cela n'a pas échappé au ministère des finances.
Je voudrais également rappeler, toujours à propos du diesel, que l'écart de fiscalité avec celle de l'essence se monte à 17 centimes en France et à 18 centimes outre-Rhin. Beaucoup évoquent un différentiel de 11 centimes d'euros dans les vingt-sept pays de l'Union européenne sans préciser que, dans les quinze pays qui formaient déjà cette même Union européenne avant 2004 et qui correspondent à 95 % des ventes effectuées par Renault et Peugeot, ce différentiel n'est plus que de 1 centime.
Peugeot représente encore 100 000 emplois en France, et Renault 50 000. Des efforts techniques ont été consentis avec les normes anti-pollution Euro 5 et Euro 6 portant respectivement sur les filtres antiparticules et sur les oxydes d'azote. Nous nous rejoignons tous sur la nécessité d'une progressivité des normes et sur la lutte contre les nouveaux polluants – et moi plus qu'un autre, qui suis au coeur de la problématique de l'air –, je ne voudrais pas qu'on oublie opportunément les émissions d'ozone, dont l'essence est particulièrement responsable, et dont chacun connaît l'impact négatif sur l'effet de serre.