C'est la crise qui est passée par là ! La crise que vous avez niée – j'y reviendrai.
Aujourd'hui, cette taxe peut être perçue comme un impôt sur le travail, sur l'activité économique et – j'y reviendrai plus précisément – sur l'industrie, puisque c'est essentiellement elle qui utilise ce mode de transport.
Comparons le moment où cette décision a été prise avec la situation actuelle. Alors qu'entre 2007 et 2008, la croissance était de l'ordre de 1,9 %, nous avons péniblement terminé l'année 2012 avec 0,1 % de croissance, et nous risquons d'avoir une croissance nulle en 2013. Le taux de chômage était alors de 8 % et il est aujourd'hui de 10,2 % ; le prix du gazole, lui aussi, a sensiblement évolué, puisqu'il est passé de 1,22 euro le litre au mois de janvier 2008 à 1,42 euro en mars 2013.
Si, à l'époque, on pouvait raisonnablement envisager des mesures qui se présentaient comme des perspectives d'avenir, ce qui importe aujourd'hui, c'est de se battre sur le terrain de l'emploi, de défendre notre emploi, et cette priorité exige une remise en cause fondamentale.